Fii Sénégal 2025 : Un bilan qui propulse l’ambition nationale

Clap de fin pour le Forum Invest in Sénégal (Fii 2025) : 13 211 milliards de FCFA (23,5 milliards USD), 51 accords, 12 000 participants de 70 pays. Du 6 au 8 octobre à Diamniadio, le Sénégal a affiché sa détermination à devenir un hub africain. Mais ces promesses tiendront-elles pour un avenir souverain, ou s’évanouiront-elles dans le vent ?

Succès chiffré : une vitrine éclatante

Le forum a frappé fort : 2,5 milliards d’euros d’engagements directs, avec l’Arabie Saoudite en tête via un deal avec ACWA Power pour une usine de dessalement et 300 MW solaires.Énergie, tourisme, tech, santé : les secteurs clés attirent, et l’AIBD signe pour 41 milliards FCFA.Malgré la dégradation de Moody’s, Dakar prouve son attractivité, portée par une croissance prévue à 8,4 % en 2025. Les side-events, comme le pavillon « Made in Sénégal », boostent artisans et startups.

Les défis : de l’éclat à l’impact

Mais des ombres persistent. La dette à 100 % du PIB et les négociations FMI en attente pèsent lourd. Sur les réseaux sociaux, certains crient au sabotage externe. Sans suivi rigoureux par l’APIX, ces milliards pourraient bénéficier aux multinationales plutôt qu’aux régions ou PME locales, creusant les inégalités.

Prisme : souveraineté ou mirage ?

Fii 2025 est un signal fort : le Sénégal négocie en patron. Mais sans quotas d’emplois locaux ni audits d’impact, le risque est grand d’un succès en demi-teinte. Ma position : priorité à la jeunesse (60 % de la population) et à la durabilité pour ancrer ces engagements. Sinon, c’est un feu de paille.

Echos globaux : Dakar dans la course africaine

Fii s’aligne sur le forum ivoirien (5 milliards USD en 2024) ou le FII saoudien (3 400 milliards USD). Le Kenya, via l’AGOA, a boosté ses exportations de 20 %. Dakar peut inspirer, misant sur le vert et le numérique, mais doit éviter le piège nigérian du tout-pétrole.

Fii 2025 n’est pas qu’un chiffre : c’est un défi lancé. Si ces engagements prennent racine, le Sénégal ne sera plus un espoir, mais un leader. La balle est dans le camp de Dakar – et l’Afrique regarde.