Une phrase, un uppercut diplomatique : « Si vous venez, nous avancerons ; si vous ne venez pas, nous avancerons tout de même. » Lancée par El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale et pilier du PASTEF, cette pique au FMI et à la Banque mondiale a fait le tour des timelines sénégalaises. Les réactions bouillonnent depuis hier fierté nationale, analyses pointues et piques satiriques. Un miroir des espoirs et frustrations d’un pays qui rêve d’autonomie sans filet.
Une sortie qui secoue les négociations
Rappelons : au cœur des discussions pour un nouveau programme d’appui FMI (plus d’un milliard de dollars en jeu), Ndiaye tape du poing sur la table lors d’une session parlementaire. Le Sénégal, avec son Plan de Redressement Économique et Social (PRES) en marche, refuse les conditionnalités trop lourdes. Pas de communiqué timide : une allocution virale, relayée par les médias et réseaux sociaux. Le timing ? À la veille des Assemblées annuelles du FMI à Washington, où Dakar espère un déblocage.
Un Tsunami d’opinions croisées
Les fils s’embrasent, avec plus de 20 posts récents analysés. D’un côté, l’enthousiasme domine : un tweet qui salue un « message fort » qui « illustre la détermination sénégalaise », liké 214 fois et reposté 37. Un autre, expert en finances, décortique : le FMI examine le « misreporting » de la dette (2 500 milliards FCFA cachés sous l’ancien régime), et Dakar coopère sans trembler « transparence saluée », Des voix comme celle d’Ayoba Faye pointent un « objectif clair d’asphyxier le Sénégal », accusant le FMI de dilatoire.
Mais l’ironie pointe : un post moqueur compare le régime à « un étudiant fauché qui snobe sa tante après avoir quémandé de l’argent ». Une critique acerbe fustige : « Deux ans sans FMI ? Avec 10 207 milliards empruntés pour payer des salaires et des caisses noires ? » un appel à la réalité économique. Globalement, 70 % des réactions penchent pour le soutien souverainiste, boosté par des hashtags comme #IndépendanceÉconomique, tandis que 30 % tempèrent avec des doutes sur la viabilité sans appui multilatéral.
Fierté panafricaine vs réalités budgétaires
Ces échanges révèlent une fracture : d’un bord, El Malick incarne un leadership jeune et audacieux, écho au « Sonko waxoon nako » qui galvanise la base PASTEF. Critiquement, c’est un levier malin pour renégocier le FMI a déjà salué les « progrès importants » sur la dette, doppant même les obligations sénégalaises. De l’autre, les sceptiques rappellent la vulnérabilité : dette à 40 % en devises, pas de décaissements depuis les audits. Moody’s, avec son déclassement récent, ajoute du piment timing suspect, rétorque le gouvernement dans un communiqué ferme.
Un discours inspirant, mais à ancrer dans les faits
J’y vois du génie tactique : cette sortie unit la nation autour d’une souveraineté qui sonne vrai, loin des « béni-oui-oui » d’hier. Pourtant, interrogeons : sans alternatives solides (Chine ? BRICS ?), l’avancer sans pourrait virer au bluff coûteux. Ma position ? Soutenir l’audace, mais doubler avec des réformes internes PRES accéléré, partenariats sud-sud. Et si X forçait la main : ces réactions pourraient pousser le FMI à lâcher du lest.
Un écho à la décolonisation financière
Ce buzz n’est pas solitaire. Au Nigeria, des posts similaires raille le FMI pour ses « chaînes » ; en Éthiopie, l’indignation suit les audits de dette. Globalement, l’UA et les BRICS+ montent au créneau pour un « FMI africain ». Le Sénégal, avec Ndiaye en porte-voix, pourrait inspirer : des obligations vertes ou des bonds diaspora pour contourner Washington. Une vague qui aligne sur les ODD : finance juste, sans paternalisme.
Sur les écrans de Dakar à la diaspora, cette déclaration n’est plus qu’un mot – c’est un étendard. Les rires ironiques se taisent face à la détermination collective : le Sénégal avance, FMI ou pas. Et si c’était le début d’une ère où l’Afrique dicte ses termes ? Le verdict des marchés et des timelines dira.
- octobre 13, 2025
Déclaration d’El Malick Ndiaye au FMI : Les réseaux s’enflamment entre fierté et ironie
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