Pour dire le moins : tous ceux qui sont impliqués et/ou cités dans cette procédure enclenchée concernant les violences politiques survenues au Sénégal entre 2021 et 2024 ne dorment plus du sommeil du juste. Et pour cause ?
Pour dire le moins : tous ceux qui sont impliqués et/ou cités dans cette procédure enclenchée concernant les violences politiques survenues au Sénégal entre 2021 et 2024 ne dorment plus du sommeil du juste. Et pour cause ?
Eu égard aux éléments que nos sources qualifient d’accablants, ils ont indubitablement de quoi se faire du mouron.
Attardons par exemple sur le cas assez gratiné de l’ancien Haut commandant de la Gendarmerie nationale, en l’occurrence Moussa Fall admis à faire valoir ses droits à la retraite, au banc des accusés et qui occupe les débats.
Il ressort de nos investigations que le natif de Ngayes Mékhé peut bel et bien faire l’objet de poursuites judiciaires, mais il faut une autorisation formelle de son ministère de tutelle (Intérieur ou Forces armées). Ainsi, le maitre des poursuites (le procureur de la République) déclenche la procédure. « Ce sont des Officiers de Police Judiciaire, des gradés qui vont l’auditionner . Les OPJ, quelle que soit le rang du suspect, mènent l’enquête sous le contrôle direct du Procureur de la République» fait savoir une source .
À l’en croire, le fait que le mis en cause soit un général de gendarmerie n’a pas d’impact sur le principe de la procédure judiciaire.
« La loi, renchérit-il, s’applique de la même manière, et c’est toujours le Procureur de la République qui est le magistrat chargé de diriger l’enquête et de décider des suites à donner. Une enquête est déclenchée suite à la découverte d’un crime ou délit, soit par le signalement de la police ou de la gendarmerie, soit par une plainte. Dans le cas d’espèce c’est une plainte.
Pape Abdoulaye Touré a porté plainte contre les anciens ministres Antoine Diome et Pape Malick Ndour, ainsi que contre le Général Moussa Fall et un gendarme nommé chef Sow.
Il avait saisi le parquet du tribunal de Grande instance hors classe de Dakar pour «séquestration, enlèvement illégal, traitements inhumains cruels et dégradants, actes de tortures et de complicité de tortures, injures publiques, arrestation illégale, coups et blessures volontaires, tentative d’assassinat et voie de faits».
La procédure est confiée simultanément à la Division des investigations criminelles et à la Section de recherches (SR) de la gendarmerie sise à la caserne Samba Diéry Diallo.
« Cuisiné » (entendu) vendredi dernier, Touré, qui faisait face aux pandores de la SR, pendant 5 tours d’horloges, a vidé son chargeur sur Antoine Diom, Pape Malick Ndour, Moussa Fall et Chef Sow.
Parmi les autres témoins qui ont défilé à la DIC : Abdoulaye Wade, frère de Cheikh Wade, tué lors d’une manifestation aux Parcelles Assainies, ainsi que Binta Bâ, mère d’Alassane Barry, adolescent tué en mars 2021.
Aux dernières nouvelles, l’ancien ministre de la jeunesse, Pape Malick Ndour, qui a voulu prendre la tangente, convoqué cet après midi à la SR de Colobane, « risque gros », c’est-à-dire « la réclusion ferme » au même titre qu’Antoine Diom et Cie.

