La journée du jeudi 30 octobre 2025 restera marquée comme un « Mercredi noir pour la presse » selon WalfQuotidien où l’affaire des interpellations de Maïmouna Ndour Faye et Babacar Fall, suite à l’interview de Madiambal Diagne, a plongé le pays dans une profonde crise médiatique et démocratique.
L’ensemble des titres dénonce l’acharnement, avec L’Info titrant « LIBERTÉ DE LA PRESSE : LE BÂILLON OFFICIEL », voyant dans les arrestations et la coupure des signaux télévisuels un signe de « dérive autoritaire » visant à faire taire les voix critiques comme le souligne Barthélémy Dias, affirmant qu’un régime qui s’en prend à la presse « a peur de la vérité ». Le journaliste Babacar Fall, libéré sans charge, maintient la dignité de sa profession déclarant n’éprouver « aucun regret » de son travail de journaliste (L’Observateur) tandis que la détention prolongée de Maïmouna Ndour Faye est jugée « inquiétante » par ses pairs, mobilisés au sein du nouveau Front pour la Défense de la Liberté de la Presse (FDLP) pour le « combat » (L’Enquête). Cette pression judiciaire, que L’Évidence qualifie de « malédiction », interroge le rôle et la responsabilité du journaliste entre le droit d’informer et le respect des lois, une tension que Yoor-Yoor Bi résume par la question d’un « défi judiciaire ».
Parallèlement à cette crise démocratique majeure, l’actualité économique tente de rassurer les citoyens : « Le Chef de l’État indique la voie » (Le Soleil) en annonçant un Fonds de développement dans le cadre de la Réforme du secteur primaire, une initiative visant à long terme la stabilité sociale et alimentaire. Cependant, la presse maintient son rôle de contrepoids, Tribune alertant que les promesses d’ Ousmane Sonko sur l’énergie « inquiètent les marchés » et rappelant la persistance d’une cherté de l’électricité et du carburant qui érode le pouvoir d’achat. Finalement, un peu de répit vient du sport où la performance du Sénégalais Ismaïla Sarr, qualifié de « ISO, bête noire des Reds » (Record), après sa victoire face à Liverpool et l’annonce de la tenue des barrages africains du Mondial 2026 à Rabat, offrent une note positive et fédératrice.

