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Meurtre de Cheikh Touré au Ghan: L’intuition géniale du chef Mamadou Ndiaye , dit « NDIAYE DOLE »

Par : Ibrahima khalil Dieng

Il y a des héros discrets dont l’abnégation redonne foi en la vocation policière. Des hommes qui, dans le silence de leur poste, accomplissent des gestes qui changent le cours d’une enquête, d’une vie, d’un destin. Le chef Mamadou Ndiaye, plus connu sous le sobriquet évocateur de « Ndiaye Dolé », appartient à cette trempe rare.

En service au commissariat spécial de Kidira, à la frontière avec le Mali, cet agent de la 45ᵉ promotion de la Police nationale a démontré qu’au-delà des armes et des uniformes, c’est la vigilance, l’intelligence et la passion du métier qui font la différence.

Alors que l’affaire tragique du meurtre du jeune footballeur Cheikh Touré au Ghana bouleversait l’opinion publique et que les réseaux sociaux s’enflammaient, le chef Ndiaye, lui, scrutait, observait, connectait les faits. Ce qui n’était pour beaucoup qu’une information de plus dans le flot des publications numériques allait devenir pour lui une piste à ne pas négliger.

Quelques jours plus tard, au moment d’enregistrer deux individus souhaitant franchir la frontière vers le Sénégal, son œil aguerri repère une ressemblance frappante. Les visages, les traits, quelque chose d’imperceptible mais familier… L’instinct policier venait de parler. Ndiaye ne s’arrête pas à l’intuition : il interroge, creuse, confronte les réponses, vérifie les détails. Et le doute n’est plus permis, les deux hommes en face de lui correspondent aux suspects activement recherchés dans l’affaire Cheikh Touré.

Grâce à cette flair exceptionnel et à sa rigueur professionnelle, deux individus supposés impliqués dans le meurtre ont pu être interpellés et remis aux autorités compétentes. Sans cette vigilance, ces suspects auraient sans doute regagné le pays, se fondant dans l’anonymat pour effacer les traces d’un drame déjà douloureux.

Dans une époque où l’on s’empresse de dénoncer les bavures et les manquements des forces de l’ordre, il est juste et nécessaire de saluer les gestes nobles, les réflexes courageux et les actes exemplaires. Car si la critique est facile, la reconnaissance du mérite, elle, exige honnêteté et discernement.

Le commissaire de Kidira n’a pas manqué de féliciter son agent, et c’est tout le corps policier qui devrait s’enorgueillir d’avoir en son sein des hommes d’une telle trempe.

Cheikh Touré, jeune joueur fauché dans la fleur de l’âge, ne reviendra malheureusement pas. Mais la ténacité d’un policier au regard perçant aura au moins permis que la vérité fasse un pas décisif vers la lumière.

Parce que la justice commence souvent là où un simple geste de conscience fait basculer l’histoire.
Et parce que, oui, quand c’est beau, il faut le dire : bravo, chef Ndiaye Dolé.

Ibrahima khalil Dieng

journaliste spécialisé en questions militaires et sécurité publique

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