Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réagi aux récentes évolutions concernant le Massacre du Camp Thiaroye, réaffirmant l’engagement de la France à faire face à son histoire. Cette déclaration intervient alors qu’un nouveau Livre blanc sur le drame de 1944 a été remis au président sénégalais.
Le ministre était en déplacement à Lagos, à l’occasion de la deuxième édition du Forum international Création Africa sur les industries culturelles et créatives, lorsqu’il a été interpellé par la presse sur cette question mémorielle sensible.
La question a été relancée par la remise, ce jeudi 16 octobre, d’un Livre blanc au président sénégalais Bassirou Diomaye Faye. Ce rapport relaterait des zones d’ombre concernant le massacre de 1944, où des tirailleurs africains réclamant leurs soldes avaient été abattus par l’armée française.
Dans son discours, M. Barrot a tenu à souligner la disponibilité de la France : « Le 1er décembre dernier, à la demande du PR, je me suis rendu à Thiaroye à l’occasion du 80ᵉ anniversaire du massacre, pour mettre des mots justes, ceux que le Président de la République avait choisi, sur ce qu’il s’est passé ce moment-là. Pourquoi ? Car la France ne détourne pas les yeux de sa propre histoire et a engagé avec le Sénégal, mais aussi avec un certain nombre d’autres pays africains, un travail de mémoire. »
Le ministre a confirmé que les autorités françaises prendraient connaissance du rapport et se tiendraient prêtes à collaborer avec Dakar : « Nous allons prendre connaissance de ce rapport et nous nous tenons prêts à coopérer avec le Sénégal, les autorités sénégalaises le savent, pour que les travaux de recherche puissent éclairer ce qu’il s’est passé ce jour-là », a-t-il déclaré.
Cette déclaration renforce la démarche de travail mémoriel engagée entre la France et plusieurs pays africains, suite aux commémorations du 80ᵉ anniversaire du massacre tenues l’année dernière à Dakar.
Alioune Badara Mané envoyé spécial à légos

