Dans un pays où les femmes portent souvent le poids invisible de l’économie informelle, une phrase tombe comme un cri du cœur : « Protéger la santé des femmes, c’est protéger la force de tout un pays. » Prononcée par la Première dame Absa Faye lors d’un récent événement sur l’autonomisation féminine, cette allocution n’est pas un slogan creux. C’est un uppercut à l’indifférence, un rappel que négliger la santé maternelle, c’est miner les fondations d’un Sénégal en marche.
Le contexte d’une voix qui porte
La première Dame Madame Absa Faye, épouse du Président de la République Bassirou Diomaye Faye et figure discrète mais influente, s’est invitée dans le débat public avec cette intervention percutante. Lors d’une rencontre dédiée aux droits des femmes peut-être un forum sur la santé reproductive ou une initiative gouvernementale alignée sur la Vision 2050 , elle a mis le doigt sur une réalité brutale : au Sénégal, une femme sur 15 risque sa vie en donnant naissance, selon les statistiques nationales. Ces mots, simples mais chargés, résonnent dans un contexte où l’accès aux soins reste inégal, particulièrement en zones rurales, où 70 % des naissances se font sans assistance qualifiée.
Critiquement, cette allocution arrive à point nommé. Avec une croissance économique dopée par le Fii 2025 et ses milliards d’engagements, le gouvernement promet des réformes inclusives. Mais les chiffres parlent : le budget santé stagne à 5 % du PIB, loin des 15 % recommandés par l’UA. Absa Faye ne se contente pas de dénoncer ; elle propose un lien direct entre santé féminine et souveraineté, soulignant comment des mères en bonne santé boostent l’éducation des enfants et la productivité agricole, piliers de l’économie galsen.
Au-delà des mots : Une analyse critique
Plongeons plus profond : cette phrase est un scalpel. Elle expose les failles d’un système où les femmes, souvent chevilles dans le commerce informel ou l’agriculture de subsistance, paient le prix fort des inégalités. Pensez aux avortements clandestins, aux fistules post-partum qui isolent des milliers, ou à l’anémie qui freine la vitalité d’une génération. Absa Faye, en tant que Première dame, transforme son rôle en levier : pas une icône passive, mais une avocate qui interpelle les décideurs. Pourtant, une ombre : sans engagements concrets comme l’extension des centres de santé communautaires ou des campagnes de sensibilisation massive , ces paroles risquent de flotter dans le vide, comme tant d’autres promesses électorales.
C’est un pas audacieux dans un paysage politique dominé par les hommes. Mais il faut du concret : des quotas budgétaires pour la santé gynécologique, des partenariats avec des ONG internationales pour former du personnel local. Sans cela, on reste dans le symbolique, et le Sénégal perd une opportunité de transformer sa « force » en réalité tangible.
Echos mondiaux : Un combat universel, une voix africaine
Globalement, l’appel d’Absa Faye s’inscrit dans une marée montante. En Éthiopie, l’initiative « Fit for School » a réduit la mortalité maternelle de 30 % via des programmes communautaires. Au Rwanda, des cliniques mobiles ont boosté l’espérance de vie féminine de cinq ans en une décennie. Plus loin, l’OMS alerte : 800 femmes meurent chaque jour de complications liées à la grossesse, majoritairement en Afrique subsaharienne. Le Sénégal pourrait inspirer, en liant santé des femmes à sa Vision 2050 imaginez des investissements Fii tournés vers des hubs médicaux durables. Mais le piège guette : sans pression citoyenne, ces échos s’éteignent, comme en Inde où les réformes patinent malgré les discours enflammés.
Ces mots de la première dame du Sénégal ne s’effaceront pas ; ils forent l’âme collective, rappelant que la vraie puissance d’une nation se mesure à la vitalité de celles qui la tissent. Le Sénégal écoute-t-il ? L’avenir le dira, mais le feu est allumé et il brûle pour un pays plus juste, où chaque femme avance, entière et invincible.
- octobre 12, 2025
L’appel puissant d’Absa Faye : La santé des femmes au cœur de la nation
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