Après la polémique de la taxe sur les « surprofits » en 2023, le gouvernement italien confirme pour son prochain budget un prélèvement sur le secteur financier. Réparti sur trois ans, il vise à sécuriser le financement des baisses d’impôts sur le revenu.
Giorgia Meloni 𝐝𝐞́𝐟𝐢𝐞 𝐥𝐚 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐢𝐭𝐚𝐥𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞 : 𝟏𝟏 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐫𝐝𝐬 𝐝’𝐞𝐮𝐫𝐨𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐚𝐱𝐞𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬 𝐚𝐧𝐬
Après la polémique de 2023 sur la taxe des « surprofits », le gouvernement italien persiste et signe. 𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞𝐫 𝐬𝐞𝐬 𝐛𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞𝐬 𝐝’𝐢𝐦𝐩𝐨̂𝐭𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐫𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮, 𝐆𝐢𝐨𝐫𝐠𝐢𝐚 𝐌𝐞𝐥𝐨𝐧𝐢 𝐦𝐞𝐭 𝐚̀ 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐥𝐞 𝐬𝐞𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐛𝐚𝐧𝐜𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐚𝐬𝐬𝐮𝐫𝐚𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥 : 𝟏𝟏 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐫𝐝𝐬 𝐝’𝐞𝐮𝐫𝐨𝐬 𝐩𝐫𝐞́𝐥𝐞𝐯𝐞́𝐬 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟔 𝐞𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟖.
L’objectif affiché : sécuriser des recettes structurelles tout en soutenant les classes moyennes — un pari audacieux dans un pays où la confiance des marchés vient à peine d’être restaurée.
– Le ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti parle d’une « contribution structurelle, et non ponctuelle ».
– L’ABI, tout en appelant à « dépasser la controverse », redoute que les banques deviennent une cible politique.
– Forza Italia, elle, dénonce une approche « digne de l’Union soviétique ».
Entre geste social et bras de fer politique, Giorgia Meloni joue une carte risquée mais cohérente avec son positionnement : affirmer sa souveraineté budgétaire face à la finance tout en maintenant la crédibilité italienne.
Par Olivier Tosseri /Les Echos

