COOPERATION DIASPORA MIGRATIONS

Sénégal : La carte de séjour et la réciprocité s’annoncent comme des obligations

Le Sénégal vient de confirmer qu’il est un médiateur crédible pour promouvoir une migration sûre et légale, renforçant ainsi la coopération internationale et bilatérale avec ses partenaires

Oui, l’idée d’une « première vague » de jeunes sénégalais retournant dans leur pays après des contrats saisonniers en Espagne témoigne d’une confiance grandissante entre le Sénégal et l’Union européenne, matérialisée par le programme de migration circulaire lancé en 2024.

Cette expérience, qui permet des séjours temporaires de travail dans des conditions décentes, est une solution alternative à l’émigration irrégulière.

L’initiative a été lancée par le gouvernement espagnol en collaboration avec l’exécutif sénégalais pour offrir des opportunités de travail temporaire dans des secteurs comme l’agriculture, en particulier pour les jeunes.

Elle nous renvoie par ailleurs à remettre sur la table de discussion la réciprocité et la carte de séjour

Le retour des migrants sénégalais d’Espagne après l’expiration de leurs contrats saisonniers reflète un enjeu important dans la gestion de l’immigration et des relations entre le Sénégal et l’Union européenne.

Cette collaboration repose sur l’établissement de relations de confiance, avec des mécanismes de dialogue réguliers, pour assurer une gestion efficace et humaine des migrations.

Ce cadre de partenariat est essentiel pour renforcer la stabilité régionale, respecter les droits des migrants, et promouvoir le développement intégral du Sénégal

Les jeunes ont plus de motivation à participer aux processus démocratiques et aux initiatives nationales lorsqu’ils sentent que leur voix est entendue et qu’ils peuvent faire confiance aux institutions. Cela contribue à une migration plus contrôlée, bénéfique pour tous, tout en renforçant la stabilité sociale, la coopération internationale et le développement durable du pays. Un exemple à reproduire avec d’autres pays comme l’Italie.

Malgré ces efforts, des défis persistent tels que la pauvreté, le manque d’opportunités économiques, et la nécessité d’une mise en œuvre coordonnée et durable des politiques migratoires.

En réponse aux risques considérables liés à l’immigration clandestine et à la sécurité, force est de constater que le Sénégal reste un pays aux portes ouvertes à tous. Tout le  monde vient reste sans carte de séjour  ni activité précise pour la majorité des « visiteurs » de notre pays. L’État doit disposer d’une base de traçabilité pour les étrangers qui vivent au Sénégal quel que soit leurs statuts, professions ou activités. Ils doivent avoir et payer une carte de séjour sénégalais

C’est du devoir de l’État d’installer un climat de sérénité pour les populations. Comment peut-on qualifier tous les citoyens européens d’ « investisseurs » ou de « touristes » quand ils viennent chez nous, alors qu’ils ont les mêmes objectifs et ambitions que les sénégalais appelés ailleurs des « émigrés » ? Le Sénégal n’a pas besoin d’un touriste incapable de payer un visa à 50-100 euros, ni d’un investisseur dont la société est en faillite chez lui

Le visa et la carte de séjour ne tuent pas et ne peuvent pas ralentir les flux liés aux tourisme. Au contraire, au-delà des aspects sécuritaires et sociaux c’est une autre recette économique.

Avec la rareté avancée des tours opérateurs, la menace des réseaux sociaux, le Sénégal devrait renouer de manière rationnelle avec ses bureaux économiques et touristiques dans les grands pays émetteurs. Notre pays devrait engager ses émigrés entrepreneurs en « ambassadeurs » du Sénégal et ses institutions accréditées à réhausser plus loin la diplomatie économique. La présence des bureaux économiques d’autres pays et de l’union européenne au Sénégal témoigne de l’attractivité du Sénégal. Plus proche on se comprend mieux

L’instauration d’un visa d’entrée au Sénégal doit s’appuyer sur une bonne préparation administrative, fiscale et institutionnelle avec des infrastructures de qualité, une plateforme irréprochable et une communication bien maitrisée

Son application à commencer par les pays qui l’imposent au Sénégal est une question de souveraineté

Auteur/autrice

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *